L’Innovation Ouverte – Un partenariat gagnant

Partenariat Université-Entreprises : l’atout gagnant

Si pendant longtemps la recherche académique menée au sein des universités et l’univers des entreprises ont évolué de manière parallèle, les choses bougent bel et bien aujourd’hui. La capacité des dirigeants à innover, à s’adapter, à réagir dans un monde ultra-concurrentiel se joue désormais sur une fenêtre de temps de plus en plus courte. Conséquence : la co-innovation entre enseignants-chercheurs et salariés devient un atout essentiel pour gagner en agilité et en performance.

La Fondation de l’Université Savoie Mont Blanc en a bien conscience et développe en ce sens, depuis 2016, des chaires de recherche, ces fameux programmes d’excellence qui accompagnent les dirigeants volontaires dans leurs réflexions pour concevoir des innovations durables, anticiper des ruptures, revoir le fonctionnement des organisations, etc.

Mise en évidence du lien entre la recherche scientifique et le monde des entreprises

L’intérêt pour une entreprise : L’exemple du programme d’excellence sur l’innovation ouverte

La chaire IOPEN, pour “Innovation Ouverte, Management 4.0 et Prospective à l’Ere du Numérique”, est ainsi née à l’automne 2019 « d’un pari un peu fou de casser les codes et de rassembler des chercheurs, des doctorants et cinq entreprises mécènes de Savoie et Haute-Savoie autour d’un sujet d’actualité qui n’avait pas encore reçu de réponse scientifique. Rapidement, la thématique de la transformation des organisations s’est imposée dans toute sa diversité », rappelle Rachel Bocquet, directrice scientifique.

Rachel Bocquet, directrice scientifique de la chaire IOPEN, portée par la Fondation USMB
Rachel Bocquet, directrice scientifique de la chaire IOPEN, portée par la Fondation USMB
L’objectif de ce travail collaboratif ?

Développer ensemble des modèles et des outils de management de l’innovation ouverte pour accompagner les organisations dans leur transformation (numérique, sociale, environnementale, sociétale).

Un peu moins de trois ans plus tard, ce programme a d’ores et déjà permis une avancée à haute valeur académique : la création d’une matrice de maturité en matière d’innovation ouverte, qui était encore jusqu’ici une véritable “boîte noire”, et qui permet aujourd’hui aux entreprises de se situer précisément et de pouvoir ainsi progresser dans leurs actions. Ce programme vient aussi de caractériser les profils des collaborateurs face à l’innovation ouverte pour connaitre au mieux les forces en présence dans l’entreprise et affiner la stratégie à mettre en place en conséquence. « Nous avons pu en déterminer trois : le moderniste, majoritaire, a bien conscience des enjeux de l’innovation ouverte. Il s’implique dans les échanges d’idées, de connaissances et de pratiques à l’échelle de son entreprise mais n’en perçoit pas les résultats.  Il est souvent porteur de propositions, mais il manque de temps et de budget pour les développer.  Le traditionnaliste, qui représente un peu plus de 15 %, symbolise le degré 0 de l’ouverture en l’absence d’un environnement culturel et managérial favorable. Le visionnaire (32%) est, quant à lui, très engagé dans le partage des idées, de connaissances et pratiques en interne comme en externe… Il bénéficie d’un ensemble de ressources, parmi lesquelles des ressources managériales, du temps et un budget, pour innover avec les autres sans qu’il ait besoin d’en faire la demande» résume Rachel Bocquet.

Le programme se poursuit jusqu’en 2023 et permettra, à terme, l’évaluation des gains en maturité acquis au cours de la démarche d’innovation ouverte et de ses effets sur la performance économique, sociale et environnementale de l’entreprise.

Soutenir la recherche : comment ?

La Fondation USMB pilote et soutient à ce jour cinq chaires : une sur l’économie environnementale, une sur l’innovation transfrontalière sur l’efficience énergétique, une sur la mobilité, une sur le tourisme durable et donc une sur l’innovation ouverte. Deux autres chaires sont en phase d’idéation : la Chaire MIRE pour Montagne, Infrastructures, Risques et Environnement ; la chaire BEST pour Bien-être Santé mentale pour le territoire.

Les entreprises (comme les particuliers) peuvent faire un don pour soutenir financièrement ces travaux ou s’engager dans un partenariat gagnant-gagnant en s’impliquant concrètement dans l’un de ses programmes et en devenant mécène. Une démarche qui lui permet de travailler avec des enseignants-chercheurs sur ses propres problématiques. Pour rappel, 60 % du montant des dons effectués sont déductibles de l’impôt dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires.